Comment réduire les frais de transaction en trading ?
Introduction
Vous vous lancez dans le trading ou vous cherchez à optimiser votre activité ? Dans les deux cas, il est crucial de bien comprendre et maîtriser les différents frais qui se cachent derrière chaque transaction. Car même s’ils peuvent paraître minimes au premier abord, ces frais ont un impact significatif sur votre rentabilité à long terme, en particulier si vous êtes un trader actif.
Rassurez-vous, il existe de nombreuses façons de réduire la facture. Dans cet article, nous allons décortiquer les principaux types de frais, puis voir comment les diminuer en choisissant le bon broker et en adaptant votre façon de trader. Vous découvrirez également quelques astuces pour repérer les frais moins visibles qui grignotent sournoisement vos profits.
Alors, prêt à faire des économies ? C’est parti !
Quels sont les différents frais liés au trading ?
Avant de chercher à réduire vos frais de trading, prenons le temps d’examiner les différents coûts qui se cachent derrière chaque transaction. En effet, les frais peuvent prendre différentes formes selon les brokers et les marchés. Voici les principaux à connaître :
Les frais de courtage
Commençons par les fameux frais de courtage. Ce sont les frais prélevés par votre broker à chaque fois que vous passez un ordre d’achat ou de vente sur les marchés. Ils rémunèrent en quelque sorte son rôle d’intermédiaire.
Le mode de calcul de ces frais diffère selon les brokers :
- Certains appliquent un montant fixe par transaction, quel que soit le nombre de titres échangés. Par exemple, 5€ par ordre.
- D’autres prélèvent un pourcentage du montant total de la transaction. Par exemple, 0,1% du capital investi.
- Enfin, certains combinent les deux avec une partie fixe et une partie variable.
Quel que soit le mode de calcul, une chose est sûre : plus vous passez d’ordres, plus vous payez de frais de courtage. Nous verrons plus loin comment les limiter en adaptant votre façon de trader.
Le spread
Autre coût important : le fameux spread. Il représente la différence entre le prix d’achat (ask) et le prix de vente (bid) d’un actif à un instant donné. C’est en quelque sorte le coût de la liquidité du marché.
Par exemple, supposons que le prix d’achat de l’euros est de 1,1210 dollar et son prix de vente de 1,1207 dollar. Le spread est alors de 3 pips (1,1210 – 1,1207 = 0,0003).
Ce spread est prélevé par le broker qui joue le rôle de teneur de marché. Plus le marché est liquide et concurrentiel, plus le spread est serré. A l’inverse, un marché peu actif aura souvent un spread plus large.
Le spread est un coût souvent négligé par les traders débutants car il est moins visible que les frais de courtage. Pourtant, il peut rapidement rogner vos profits, surtout si vous tradez des volumes importants ou des instruments peu liquides.
Les commissions sur le volume
En plus des frais de courtage fixes et du spread, certains brokers prélèvent également des commissions indexées sur le volume échangé. C’est souvent le cas pour les traders très actifs qui brassent des volumes importants.
Le mode de calcul varie là encore selon les brokers. La commission peut être un pourcentage fixe des capitaux échangés (par exemple 0.02%) ou un montant en devise par unité de volume (par exemple 2$ par contrat).
Ces commissions peuvent rapidement grimper si vous tradez de grosses quantités. Il faut donc être vigilant et bien comparer les offres des brokers si vous êtes dans ce cas.
Les frais de financement ou « swap »
Terminons ce tour d’horizon avec les frais de financement (ou « swap » en anglais). Ces frais s’appliquent uniquement si vous conservez des positions ouvertes d’un jour à l’autre (overnight). On parle de positions « reportées ».
Les swaps rémunèrent en fait le prêt ou l’emprunt des sommes engagées pour maintenir la position ouverte. Par exemple, si vous achetez une action sans avoir le cash, vous empruntez de l’argent à votre broker. Garder la position vous coûte donc des intérêts au jour le jour.
A l’inverse, une position vendeuse (à découvert) va vous rapporter des intérêts car c’est vous qui prêtez les titres. Mais attention, les intérêts perçus sont généralement moins élevés que ceux payés !
Les taux de swap sont exposés en pourcentage annuel mais ils sont calculés et débités (ou crédités) quotidiennement. Chaque jour, votre broker prélève le 1/360ème du taux annuel.
Même si les taux peuvent paraître bas, n’oubliez pas qu’ils s’appliquent à l’intégralité de votre position, effet de levier inclus. Résultat, les swaps peuvent vite chiffrer sur des trades de plusieurs jours ou semaines. C’est un paramètre à surveiller de près.
Vous voilà incollable sur les différents types de frais ! Dans la suite de cet article, nous verrons comment choisir son broker et optimiser son trading pour réduire au maximum ces coûts.
Le choix du bon broker : un levier clé pour réduire vos frais
Maintenant que nous avons passé en revue les différents types de frais, attaquons-nous au premier levier pour les réduire : le choix de votre broker. En effet, tous les intermédiaires ne se valent pas en termes de frais. Voici quelques critères à examiner de près avant de vous engager.
Comparez les offres et les tarifs
La première chose à faire est de prendre le temps de comparer en détail les offres de plusieurs brokers. Regardez de près leur grille tarifaire en matière de frais de courtage, de spread, de commissions sur volumes et de swaps.
Par exemple, les brokers comme IG, eToro ou AvaTrade proposent des spreads plutôt serrés et des commissions compétitives. Si vous tradez les cryptomonnaies, une plateforme comme MexC propose parmi les frais les plus bas du marché.
Mais attention, le moins cher n’est pas toujours le mieux ! Il faut mettre ces frais en regard avec la qualité du service fourni. Nous y reviendrons dans la dernière partie.
Négociez vos frais si vous êtes un gros trader
Vous tradez régulièrement de gros volumes ? N’hésitez pas à négocier vos frais directement avec votre broker. La plupart sont prêts à faire des efforts et à vous proposer un tarif préférentiel si vous leur apportez beaucoup de business.
Pour avoir plus de poids dans la négociation, vous pouvez faire jouer la concurrence. Recueillez plusieurs propositions et faites-les s’affronter. Vous pourriez obtenir des réductions substantielles, par exemple un courtage forfaitaire ou un spread réduit.
Attention aux frais cachés !
Derrière les offres alléchantes se cachent parfois des frais moins visibles. Soyez vigilant et n’hésitez pas à poser des questions avant de vous engager.
Voici quelques exemples de frais annexes qui peuvent faire gonfler la facture :
- Les frais de transfert et de retrait de fonds
- Les frais de tenue de compte ou d’inactivité
- Les abonnements à des flux de données comme les cotations en temps réel
- Les coûts d’accès à des outils d’analyse avancés
Veillez à ce que tous ces éléments soient clairement indiqués dans le contrat. Et méfiez-vous des périodes promotionnelles qui donnent l’illusion de trader sans frais. Tôt ou tard, vous les paierez !
Utilisez un compte de démonstration
Enfin, le meilleur moyen d’évaluer les frais d’un broker est encore de faire un essai réel. La plupart des plateformes proposent désormais des comptes de démonstration gratuits.
Ils vous permettent de tester le service dans des conditions réelles, sans risquer votre argent. Vous pouvez ainsi vous faire une idée précise des spreads pratiqués, passer des ordres fictifs pour évaluer les commissions, etc.
N’hésitez pas à comparer ainsi plusieurs brokers pour trouver celui qui vous convient le mieux, à la fois en termes de frais et de qualité de service. Une étape clé avant de vous lancer pour de bon !
Optimisez votre stratégie de trading pour réduire vos frais
Une fois que vous avez sélectionné un broker compétitif, place à l’optimisation de votre stratégie de trading. En effet, votre façon de trader a un impact direct sur le montant de vos frais. Voici quelques techniques pour les garder sous contrôle.
Réduisez votre fréquence de trading
C’est mathématique : plus vous passez d’ordres, plus vous payez de frais de courtage et de spread. Pour les réduire, la première chose à faire est donc de diminuer votre fréquence de trading.
Concrètement, cela signifie être plus sélectif sur vos points d’entrée et de sortie. Attendez que toutes les conditions soient réunies avant de vous positionner, quitte à « rater » certaines opportunités. Mieux vaut un trade bien maîtrisé que dix entrées impulsives !
Cela implique aussi de prolonger votre horizon de temps. En passant de 10 trades par jour à un trade par semaine, vous divisez automatiquement vos frais par 50 ! Bien sûr, c’est un exemple extrême et tout dépend de votre style de trading. Mais l’idée est là : réduisez le turnover pour réduire les frais.
Utilisez les ordres limite
Une autre façon d’optimiser vos entrées est d’utiliser des ordres limite plutôt que des ordres au marché. Contrairement à ces derniers qui s’exécutent au prix disponible immédiatement, les ordres limite vous permettent de spécifier un prix d’exécution précis.
Ainsi, vous ne « subissez » pas le spread au moment du passage d’ordre. Votre ordre ne s’activera que lorsque le marché atteindra le prix demandé. Cela vous évite de payer le spread, notamment dans les périodes de forte volatilité où il a tendance à s’élargir.
Bien sûr, l’utilisation des ordres limite doit rester cohérente avec votre stratégie. Si vous avez besoin d’entrer rapidement sur le marché, un ordre au marché sera plus approprié. À vous de trouver le bon équilibre !
Évitez les microtransactions
Piège classique des débutants : passer de multiples ordres de petit montant. Sur le papier, cela peut rassurer en limitant le risque. Mais en pratique, cela démultiplie les frais fixes comme le courtage minimum.
Par exemple, passer 10 ordres de 100€ vous coûtera potentiellement 10 fois plus cher en courtage fixe qu’un seul ordre de 1000€. C’est mathématique.
Pour optimiser, regroupez vos ordres et préférez des positions plus significatives et moins fréquentes. Cela vous permettra notamment d’absorber plus facilement le spread et d’atteindre plus vite vos objectifs.
Bien sûr, cela ne signifie pas qu’il faut trader de trop gros montants non plus. L’idée est de trouver la taille de position optimale pour votre stratégie et votre niveau de risque.
Surveillez vos positions « en swaps »
Les swaps, ces fameux frais de financement des positions reportées, peuvent être de vrais tueurs de performance. Surtout si vous gardez vos positions ouvertes pendant de longues périodes.
Pour minimiser leur impact, essayez d’abord d’éviter les positions « inutiles » que vous gardez ouvertes par simple négligence. Mieux vaut sortir proprement du marché le soir que de payer des swaps juste parce que vous avez oublié de cut.
Ensuite, si vous devez malgré tout maintenir certaines positions, préférez le sens acheteur (long). En effet, les swaps perçus sur les positions vendeuses (courtes) sont généralement moins élevés que ceux payés sur les positions acheteuses. Sans compter que certains brokers interdisent même le principe de collecter des intérêts sur les ventes à découvert !
En gardant un oeil sur ces frais de financement insidieux, vous préserverez plus facilement vos gains durement acquis.
Nous avons fait le tour des principales techniques pour contrôler vos frais en amont. Mais n’oubliez pas que réduire les coûts n’est pas tout. Voyons dans une dernière partie les autres critères clés pour choisir votre broker.
Au-delà des frais : les autres critères de choix du broker
Vous l’aurez compris, réduire ses frais de trading est un levier clé pour préserver ses performances. Mais ce n’est pas le seul critère à prendre en compte dans le choix de son broker. Voici quelques autres points essentiels, en particulier lorsque l’on débute.
La qualité de la formation
Trader en solo ne signifie pas trader sans assistance. Les meilleurs brokers proposent de multiples ressources pour vous aider à progresser : tutoriels, webinaires, e-books, formations vidéo, etc. Certains vont même jusqu’à proposer un accompagnement personnalisé par des experts.
C’est un point crucial lorsque l’on débute. En effet, acquérir de solides bases théoriques et pratiques est le meilleur moyen de gagner rapidement en autonomie. Et donc de limiter les erreurs coûteuses !
Alors avant de vous inscrire, regardez en détail les ressources pédagogiques proposées. Privilégiez les brokers qui ont développé un vrai parcours de formation et qui l’actualisent régulièrement. C’est le signe d’un vrai engagement à vos côtés.
La réactivité et la qualité du service client
Autre point crucial : la disponibilité et la compétence du service client. Car même avec la meilleure formation du monde, vous aurez forcément des questions très spécifiques à un moment ou un autre.
Pouvoir contacter facilement un conseiller compétent peut alors faire toute la différence. D’abord pour résoudre vos éventuels problèmes techniques (connexion, blocage sur un ordre, etc.). Mais aussi pour obtenir des réponses précises sur les produits, les outils, les conditions de trading…
Là encore, faites vos recherches avant de choisir votre broker. Regardez la disponibilité du service client (horaires, canaux) et testez-le avec quelques questions. Parcourez aussi les avis des utilisateurs pour vous faire une idée de sa réactivité et de son expertise.
L’ergonomie et la fiabilité des plateformes
Passons maintenant à l’expérience de trading proprement dite. La qualité des plateformes mises à disposition est un élément central, en particulier pour le day trading où chaque seconde compte.
Une interface claire et intuitive vous permettra de passer vos ordres rapidement et efficacement, sans risque d’erreur. De même, des outils d’analyse technique avancés (graphiques, indicateurs…) vous donneront plus de finesse dans le pilotage de vos positions.
Mais tout cela ne sert à rien si la plateforme n’est pas stable et sécurisée. Regardez la solidité de l’infrastructure technique, sa capacité à absorber les pics de volatilité, sa vitesse d’exécution, etc. Et vérifiez bien sûr le niveau de sécurité (cryptage des données, authentification forte…).
N’hésitez pas là encore à tester les plateformes proposées grâce aux comptes de démonstration. Et renseignez-vous sur les éventuelles défaillances ou pannes survenues par le passé. C’est le meilleur moyen de voir si le broker est à la hauteur côté technologie.
La sécurité et la solidité financière
Terminons par le point le plus important : la sécurité de vos fonds et données personnelles. En effet, aussi alléchants soient les frais, mieux vaut les payer un peu plus cher auprès d’un établissement solide et transparent.
La première chose à vérifier est que votre broker dispose bien d’un agrément des autorités de contrôle, comme l’AMF en France ou la FCA au Royaume-Uni. Cela vous garantit qu’il respecte les règles de protection des investisseurs.
Regardez aussi où et comment vos fonds seront conservés. L’idéal est qu’ils soient déposés sur un compte séparé, dans une banque forte de préférence. Cela les met à l’abri en cas de faillite du broker.
Enfin, n’hésitez pas à regarder les résultats financiers publiés par votre futur broker. Des comptes sains et une assise en capital solide sont le meilleur gage de sérénité sur le long terme.
Conclusion : passez à l’action maintenant !
C’est le moment de passer à la pratique ! Vous disposez maintenant de toutes les clés pour réduire vos frais de trading et choisir un broker de confiance :
- Vous savez décortiquer les différents types de frais (spread, courtage, swap…) et évaluer leur impact sur vos performances.
- Vous avez vu comment les comparer finement entre brokers et détecter les éventuels frais cachés.
- Vous avez découvert les techniques pour réduire ces coûts à la source, en optimisant votre façon de trader (ordres limite, réduction de la fréquence, etc.)
- Enfin, vous savez hiérarchiser vos critères de choix en fonction de votre profil : qualité de la formation pour les débutants, performance des outils pour les actifs, sérieux du broker pour tous !
Il ne vous reste plus qu’à mettre en pratique en sélectionnant le broker qui vous correspond vraiment. Pour vous aider dans cette sélection, voici un récapitulatif des meilleures plateformes selon votre profil :
- Pour les traders débutants en quête d’accompagnement : IG, eToro, XTB
- Pour les traders très actifs recherchant les spreads les plus bas : Pepperstone, IC Markets, TickMill
- Pour les traders de cryptomonnaies : MexC, Binance, FTX
- Pour le meilleur compromis frais/fonctionnalités : AvaTrade, Vantage FX, Oanda
Bien sûr, ce ne sont que des suggestions basées sur notre expérience des brokers. Rien ne vaut vos propres tests avec de petits montants pour valider votre choix initial. Quitte à changer si le courant ne passe pas après quelques mois !
L’essentiel est d’avoir pris conscience que les frais ne doivent plus être une fatalité. Avec de la méthode et un peu de discipline, vous pouvez réduire leur impact et profiter pleinement des fruits de votre travail. Alors n’attendez plus pour mettre ces conseils en pratique !